Territoire de la jugulaire interne
Chez l'homme, son territoire est considérable. Il embrasse : la presque totalité du sang de l'encéphale et une partie de la dure-mère ; parmi les organes, des sens, l'œil et l'orbite moins les paupières, l'oreille moins l'oreille externe, les fosses nasales dans leur partie supérieure olfactive, la langue ; dans la face, tout le visage et une partie du bassin veineux profond de la région temporale ; plusieurs viscères, le pharynx, le larynx, une partie du corps thyroïde et de la trachée.
Injection
Dans tous ces procédés, on obtient l'injection totale des veines de la tête et des sinus.
Golfe de la jugulaire
Est le bulbe de Haller et des auteurs étrangers. Rudinger a montré que la largeur du sinus latéral, du trou déchiré et de la fosse jugulaire marchent de pair. La fosse jugulaire est la partie la plus variable du crâne. Quand le sinus latéral correspondant est très petit, la fosse qui lui fait suite peut n'avoir que 5 millimètres de hauteur sur 4 de large; l'orifice vasculaire du trou déchiré est alors plus petit que l'orifice nerveux, Kastoff (1844) avait cru reconnaitre un rapport entre l'étroitesse du trou jugulaire avec absence de la fossette, ce qu'il attribuait à une hyperostose du rocher, et certaines formes de folie, notamment la folie suicide. Mais l'invariabilité du canal carotidien dans ces cas, et la présence de dispositions semblables sur des sujets normaux, montrent qu'il s'agit d'une asymétrie congénitale liée à la direction des sinus. Quand elle est bien développée, la fosse jugulaire et, avec elle, le golfe veineux peuvent s'enfoncer entre l'aqueduc du limaçon et celui du vestibule, à une faible distance du vestibule et de l'ampoule du canal demi-circulaire vertical postérieur, près de la caisse du tympan et a quelques millimètres du méat auditif interne. Rüdinger a vu la paroi externe de l'aqueduc du limaçon et celle de l'aqueduc du vestibule perforées, communiquant avec la fossette jugulaire (Voy. Rüdinger. Weber den der Abfluss des blutes..., 1876).
Langer a avancé que le golfe de la jugulaire n'est qu'un coude du sinus latéral, oblige de s'infléchir autour de l'épine jugulaire pour accommoder sa direction horizontale à la direction verticale de la jugulaire interne. Il se fonde sur l'absence du golfe chez le nouveau-né, la direction deux fois infléchie du sinus, et l'abouchement du sinus pétreux inférieur nu-dessous de la base du crâne, ce qui indiquerait qu'au-dessus de son embouchure c'est le sinus et non la veine jugulaire qui remplit la fossette. Les arguments de l'auteur ne sont pas décisifs et l'étude de quelques pièces ne m'a pas paru appuyer son opinion. La dilatation de la veine est sans doute produite par le débouche a angle droit du gros sinus, sous une incidence défavorable a l'écoulement; mais cette dilatation appartient à la veine, non au sinus. J'ajouterai que d'après Luschka le golfe de la jugulaire possède la structure veineuse, et que la structure sinusienne (canal fibreux tapisse par la tunique interne) ne commence qu'a l'orifice jugulaire du trou déchire (Voy. Langer. Ueber der Ursprung der inneren Jugularvenen, C. R. Ac. Sc. de Vienne, 1884).
Sinus de la jugulaire
Voy. Tenchini. Sul bulbo jugulare inferiore. Analysé dans le Jahresb. de Schwalbe, 1900. Le travail de Gruber est de 1847. Abhandlungen aus dem Gebiete... Berlin.