Les cellules thyroïdiennes proprement dites (ou cellules folliculaires) délimitent des follicules thyroïdiens. Elles sécrètent des hormones thyroïdiennes iodées (thyroxine T4 et T3).
T1 et T2 sont des précurseurs des hormones thyroïdiennes, ce sont des composés inactifs.
La condensation T1+T2 donne :
La condensation de deux T2 donne :
Les cellules thyroïdiennes ont leur pôle basal orienté vers les vaisseaux et leur pôle apical vers la cavité folliculaire.
La thyroglobuline (gros composé protéique portant latéralement des résidus de tyrosine) va migrer dans des vésicules jusqu'au pôle apical puis elle est libérée par exocytose dans la lumière folliculaire.
Le pompage des iodures plasmatiques par les cellules thyroïdiennes se fait au niveau de la membrane du pôle basai par une pompe à iodures qui transfère activement ces iodures dans le cytoplasme des cellules thyroïdiennes. Cette pompe est d'une grande efficacité puisqu'elle permet une concentration cytoplasmique en iodures quarante fois supérieure à leur concentration plasmatique.
On administre par voie buccale de l'iode 131 puis on compte la radioactivité de la thyroïde en fonction du temps. On obtient ainsi la courbe de fixation de l'iode.
On a trois cas de figure :
Cela se fait au niveau de la membrane apicale grâce à une peroxydase spécifique.
L'iode oxydé va, grâce à une tyrosine oxydase, se fixer sur les résidus tyrosines de la thyroglobuline, les transformant en T1 et T2 (toujours accrochés à la thyroglobuline).
On a condensation de T1 et T2 (grâce à une enzyme spécifique) pour donner T3 et T4. A ce stade, la thyroglobuline porte T1 et T2 (précurseurs) et T3 et T4 (hormones). Elle constitue alors la thyroglobuline iodée.
La thyroglobuline iodée est stockée sous forme d'un gel aqueux : le colloïde.
La résorption du colloïde se fait par endocytose au pôle apical des cellules : à ce niveau, on a des pseudopodes qui enveloppent des fragments de colloïde, ensuite inclus dans des phagolysosomes. Les enzymes lysosomiales protéolytiques vont fragmenter la thyroglobuline et ainsi libérer dans le cytoplasme les précurseurs T1 et T2 et les hormones T3 et T4.
T1 et T2 seront recyclés
T3 et T4 (et rT3) vont s'accumuler dans le cytoplasme. Rapidement leur concentration cytoplasmique devient supérieure à leur concentration plasmatique d'où création d'un gradient de concentration du cytoplasme vers le plasma. T3 et T4 vont facilement traverser la membrane lipidique (car ce sont des lipides) et se retrouver dans le sang.
Les hormones thyroïdiennes sont dans le sang liées à des « binding protéines » appartenant à trois groupes de protéines plasmatiques :
Le complexe T4-protéine est en permanence en équilibre avec la forme libre de T4 :
T4 doit être libre pour être active.
De même pour T3 on a :
En arrivant aux cellules, T4 libre subit lorsqu'il traverse la membrane une mono-désiodation (perte d'un iode) et devient donc T3.
90% de T4 libre sont ainsi transformés en T3.
T3 constitue donc la véritable hormone intracellulaire.
Les hormones thyroïdiennes agissent lentement et avec un délai de l'ordre du jour (T3) ou de la semaine (T4).
Ce sont donc des hormones de modulation, à action progressive.
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